« C’est une crise bien préparée, intelligemment préparée pour faire mal. L’objectif, c’était de créer une situation de révolte de la population contre les autorités, et je pense qu’aujourd’hui, à l’heure où nous en parlons, l’objectif recherché, en tout cas, n’a pas été fait », avance auprès de Sputnik Afrique Amadou Diallo, journaliste et analyste des questions politiques et sécuritaires au Sahel.
Le Mali est « en train de jouer le rôle de pionnier dans beaucoup de domaines, notamment l’indépendance totale des pays africains vis-à-vis des anciennes puissances coloniales, notamment la France », développe-t-il. De plus, le pays, riche de ressources, « est au cœur des enjeux géopolitiques et géostratégiques ». Amadou Diallo rappelle que, récemment, la deuxième usine d’extraction de lithium a été inaugurée dans le pays, ce métal représentant dans le futur « ce que le pétrole est aujourd’hui pour les économies ».
Il dénonce « les vrais auteurs de ce crime – parce qu’il faut dire ainsi – de ce crime contre le Mali, ce sont les Français ». Les médias européens, français, « ont créé la panique au Mali: c’est ça, c’est à eux que ça profite », assure-t-il.
Depuis septembre, Bamako et les villes proches font face au manque de carburant provoqué par le blocus des JNIM, groupe affilié à Al-Qaïda*. Début novembre, le ministre malien des Affaires étrangères a qualifié cette pénurie de « situation artificiellement créée ».
* Organisation terroriste interdite en Russie
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